Au milieu du chaos urbain, un enfant court derrière un ballon, ses yeux pétillants de rire. À quelques mètres de là, un vieux couple se tient la main, leurs rides témoignant d’une vie de complicité et d’amour. Un peu plus loin, deux jeunes filles discutent, assises à un café, dans une magnifique lumière de coucher de soleil.
Ces moments de vie éphémères, qui passent trop souvent inaperçus, sont l'essence même de notre pratique.
La photographie de tous les jours, c’est l’art de capturer la beauté dans l'ordinaire, de révéler la poésie de la vie quotidienne, et de donner un sens nouveau à ce qu’il y a de plus banal.
Cette pratique ne demande pas de studio, pas de mise en scène, pas de préparation ni de planification ; juste un œil attentif et la capacité de voir l'extraordinaire dans l'ordinaire.
Sortez de chez-vous et déclenchez ! C’est tout ce que vous avez à faire.
La photographie de tous les jours nous invite à explorer le monde avec curiosité, mais également à développer une empathie pour nos sujets et, finalement, à nous découvrir nous-même, à travers notre objectif.
Car oui, au cœur de la photographie de tous les jours, il y a l’humain.
D’un côté, le photographe ; de l’autre, tous ces inconnus que nous croisons chaque jour et que nous pouvons photographier — chose que je vous encourage vivement à faire, car photographier les inconnus que vous croisez dans la rue aura un impact positif énorme, aussi bien sur vous que sur vos photos.
D’un point de vue artistique,
Les sujets humains ajoutent une profondeur émotionnelle aux photos que vous prenez, permettant aux spectateurs de se connecter aux images sur un plan plus personnel et émotionnel. Le simple fait d’ajouter une personne dans votre cadre peut transformer une composition ordinaire en une œuvre captivante et mémorable.
La présence humaine dans les photos facilite la narration visuelle. Les spectateurs peuvent imaginer des histoires autour des personnages représentés, ce qui rend chaque photo plus intrigante et engageante. Ils s’imaginent facilement prendre la place de vos sujets, faire ce qu’ils font, ou ressentir ce qu’ils ressentent.
Les êtres humains ajoutent un élément de dynamisme et de spontanéité aux images. Leurs mouvements, expressions, et interactions offrent une variété infinie de possibilités pour des compositions vivantes et évocatrices.
Les thèmes liés à l'humanité sont universels. Les photographies qui capturent des émotions, des situations, ou des interactions humaines peuvent transcender les barrières culturelles et parler à un large public.
Henri Cartier-Bresson, Robert Frank, Vivian Maier, Garry Winogrand, Diane Arbus, Joel Meyerowitz, Saul Leiter, William Klein, Bruce Gilden, Elliott Erwitt, Daido Moriyama… Les plus grands noms de la photographie s’intéressent à l’humain, et photographient des inconnus dans leur quotidien et leur environnement habituel — la rue.
En vous intéressant à l’humain, en photographiant des inconnus que vous croisez dans la rue, en ajoutant des gens sur vos photos, vos créations seront bien meilleures, bien plus intéressantes, et auront davantage de succès, c’est certain.
Mais, et c’est quelque chose dont on ne parle pas assez souvent, vous aussi, qui tenez l’appareil photo, serez positivement transformé par cette pratique :
Il vous sera bien plus facile de trouver des sujets — des humains à photographier, il y en a partout — ce qui vous permettra de pratiquer régulièrement, de prendre davantage de photos, et donc de progresser plus rapidement.
La variété infinie de situations et de sujets que vous propose n’importe quelle rue vous permettra de pratiquer sans jamais vous ennuyer ni tourner en rond.
La rue offre un studio ouvert et gratuit, accessible à tous, sans nécessiter d'investissements importants en équipement ou en accessoires. En moins de cinq minutes, vous pouvez sortir dans la rue, trouver un modèle, et le prendre en photo.
Vous pouvez pratiquer selon votre propre emploi du temps, sans contraintes de temps ou de lieu. Cette flexibilité vous permet, par exemple, de vous adonner à la photographie entre deux autres activités.
Chaque sortie est une occasion d'apprendre quelque chose de nouveau, que ce soit sur la technique photographique, sur les gens, ou sur vous-même.
Une simple sortie photo peut se transformer en une aventure passionnante, offrant non seulement des opportunités photographiques, mais aussi des expériences humaines enrichissantes. Je me souviens, par exemple, d’une dame qui, lors d’un workshop dans le vieux Lyon, nous a invité à la suivre, puis nous a ouvert la porte de son immeuble, pour que l’on puisse y prendre des photos — c’était un magnifique endroit, une belle expérience et de jolis souvenirs.
Photographier des inconnus vous aidera à surmonter votre appréhension des autres, améliorant ainsi votre confiance en vous et vos compétences en communication.
Vous développerez une meilleure compréhension et empathie pour les sujets que vous photographiez — une sensibilité qui vous sera utile dans tous les domaines de votre vie.
Photographier des inconnus et des scènes de vie du quotidien vous permettra de raconter des histoires à travers vos images.
Enfin, capturer des moments de vie aura un fort impact émotionnel, tant pour vous que pour ceux qui voient vos images.
En bref, ajouter de l’humain à vos photos enrichira vos images sur le plan artistique, et augmentera son impact et son succès auprès du public — notamment en transformant vos photos en histoires et en établissant des connexions émotionnelles qui résonnent dans le cœur des spectateurs.
Photographier des inconnus dans la rue est un formidable moyen d’améliorer vos photos, de pratiquer sans jamais vous ennuyer, de vous transformer et de grandir, mais également, de célébrer et d’affirmer la vie. Car cette approche nous invite à regarder le monde avec davantage d’attention, d’empathie et d’appréciation pour la complexité et la beauté de la vie humaine.
Comme nous venons de le voir, photographier les inconnus et ajouter de l’humain à vos photos est une voie extraordinairement riche et gratifiante, offrant des opportunités illimitées d'exploration, de développement personnel et créatif, sans les contraintes financières ou logistiques d'autres genres photographiques.
Mais si vous vous êtes déjà essayé à cette approche, si vous avez déjà tenté de photographier des inconnus dans la rue, vous avez dû vous apercevoir que ce n’était pas aussi facile que ça en a l’air.
Oui, sur le papier, il suffit de sortir dans la rue et de déclencher.
Mais dans la réalité, c’est bien plus difficile que ça.
Photographier des inconnus dans la rue peut être une source d'anxiété et de réticence pour de nombreux photographes.
Vous sortez dans la rue, vous voyez des sujets intéressants, mais vous hésitez.
Au moment de déclencher, vous êtes comme submergé par un éventail d’émotions négatives ; un mélange de doute et de peur ; et au final, vous renoncez.
Vous avez peur d'interagir avec des inconnus.
Vous n’aimez pas vous faire remarquer en public.
Vous craignez que les personnes que vous photographiez réagissent mal ou refusent explicitement d'être photographiées.
Vous culpabilisez ou êtes mal à l’aise à l'idée d'entrer dans l'espace personnel de quelqu'un sans permission explicite. Vous percevez cela comme une violation de la vie privée.
Vous doutez de vos propres compétences photographiques et avez peur de ne pas être à la hauteur, soit de vos attentes personnelles, soit de celles des gens que vous photographiez.
Vous êtes inquiet vis-à-vis des lois concernant la vie privée et le droit à l'image…
Toutes ces peurs et ces émotions vous paralysent.
Elles vous dissuadent de vous lancer dans cette pratique ;
Elles vous empêchent de déclencher lorsque vous êtes face à un sujet, ou encore,
Vous rendent anxieux rien qu’à l’idée d’aborder un inconnu pour le faire poser pour vous.
Et le pire dans tout ça, c’est que plus vous attendrez pour sauter le pas, plus ça deviendra difficile. Vos peurs prendront le dessus. Votre imagination les exacerbera. Et vous finirez par vous auto-persuader que vous n’aimez pas les gens.
Quand j’étais étudiant, j’étais incapable de traverser une place sur laquelle il y avait du monde.
Je me souviens, à Montpellier, sur la place de la Comédie, proche de l’endroit où j’habitais, il y avait des terrasses de café. Lorsque je devais traverser cette place, je me débrouillais toujours pour marcher entre les immeubles et les terrasses — les personnes assises au café me tournaient ainsi le dos, et j’étais bien plus à l’aise.
Si je marchais devant les gens, j’avais l’impression que tout le monde me regardait ! J’étais en fait victime d’un biais cognitif bien connu, étudié et répandu, « l’effet de projecteur », qui nous donne l’impression d’être davantage remarqué par les autres que ce qu’il se passe en réalité.
Si vous marchez dans la rue et trébuchez sur un obstacle, vous imaginez que tout le monde a remarqué votre faux pas, alors qu’en réalité personne n’a rien vu. Nous vivons constamment dans notre propre monde et attachons une grande importance à notre personne. Cette attention constante nous incite à imaginer que les gens autour de nous s’intéressent à nous. Mais la réalité est tout autre : eux aussi vivent dans leur propre monde — ils ne nous remarquent même pas.
Vous imaginez bien qu’à cette époque, il m’était impossible de photographier un inconnu à la sauvette, et encore plus d’aller aborder quelqu’un pour lui demander de poser pour moi.
Je suis capable de photographier des inconnus à la sauvette ou d’aborder des gens et leur demander de poser pour moi :
Le fait d’arriver à photographier des inconnus a été une véritable transformation, qui a tout changé dans ma pratique, mais aussi, plus largement, dans ma vie tout entière.
Le jour où vous serez enfin capable de photographier n’importe qui, d’aborder un inconnu pour lui demander de poser pour vous, vous trouverez des sujets intéressants où que vous soyez et quoi que vous fassiez.
Vos photos seront bien plus attrayantes et auront davantage de succès — si les plus grands photographes et artistes de tous les temps s’intéressent autant aux humains, ce n’est pas un hasard.
Et de votre côté, vous serez bien plus à l’aise avec les gens, bien plus emphatique — c’est une grande force — et serez capable d’aborder quelqu’un dès que cela vous est utile :
Quand vous avez besoin d’aide ou de conseils,
Pour entrer en contact avec des prospects, des clients ou des mentors,
Lorsque vous affrontez des interactions sociales ou professionnelles difficiles
Voire pour trouver l’amour, car si vous êtes un homme, et que chaque jour vous abordez de jolies filles, il se peut que l’une de ces rencontres débouche sur une belle aventure.
Je le répète souvent : un appareil photo est un instrument magique. Et dans cette situation, c’est encore une fois le cas. Si vous êtes timide, introverti, et manquez de confiance en vous, aller vers les gens au moyen de votre appareil photo changera rapidement votre vie, je peux vous l’assurer.
C’est ce qui m’est arrivé, je peux donc en attester !
De mes débuts, où le simple fait de marcher devant des inconnus était une épreuve, à aujourd’hui, où je suis capable de photographier des inconnus à la sauvette ou de les aborder pour leur proposer de poser pour moi, j’ai appris énormément de choses.
Il est temps pour moi de vous en faire profiter...
La première chose que vous devez comprendre si vous voulez photographier les inconnus dans la rue, c’est qu’il y a deux approches différentes.
Vous pouvez soit photographier les gens en « mode spectateur », c’est-à-dire sans qu’ils ne remarquent que vous les avez photographiés, ou au contraire, en « mode acteur », c'est-à-dire en les abordant et en leur demandant de poser pour vous.
Pourquoi est-ce important d’avoir conscience de ces deux approches ?
Tout simplement parce que, selon l’approche choisie, vos objectifs sont complètement différents.
En mode spectateur, votre objectif, c'est d’être invisible.
Le but ici, c’est de capturer des scènes de vies qui se seraient déroulées de la même façon si vous n’aviez pas été là.
Il faut donc être discret. Invisible. Au moins jusqu’à ce que vous déclenchiez.
Si on remarque que vous avez déclenché après coup, ce n’est pas un problème, puisque vous avez déjà obtenu ce que vous vouliez.
Mais autant que possible, il faut être discret, et déclencher avant de se faire remarquer.
Dans le second mode, ce n’est pas la même chose.
En mode acteur, votre objectif, c'est de paraitre inoffensif et d’instaurer la confiance.
Si vous n’avez pas conscience de ces deux modes, et que vous ne savez pas basculer de l’un à l’autre, ça ne fonctionnera jamais.
Si vous restez en mode acteur pour photographier des gens à la sauvette, ils vous remarqueront trop facilement, et vous n’arriverez pas à capturer les scènes de vie que vous avez en tête.
Si vous restez en mode invisible quand vous allez aborder les gens pour leur demander de faire un portrait, vous les surprendrez, ils sursauteront, auront un peu peur, et l’interaction sera alors bien plus difficile — davantage de personnes refuseront que vous les preniez en photo, ce qui compliquera votre tâche.
Il faut donc savoir basculer d’un mode à l’autre rapidement.
Et c’est la même chose pour vos réglages.
Les deux modes nécessitent des réglages différents, il faut savoir lesquels, et il faut être capable de basculer de l’un à l’autre rapidement.
Selon les photographes, une approche sera plus facile que l’autre.
Pour la plupart de mes élèves, c’est le mode spectateur qui est le plus simple. Mais il arrive que ce soit l’inverse : certaines personnes sont plus à l’aise en abordant les gens et en leur demandant de poser pour eux, qu’en les photographiant discrètement.
Peu importe votre préférence : vous devez apprendre et pratiquer ces deux modes d’approche, jusqu’à être suffisamment à l’aise dans les deux cas.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que tant que vous ne serez pas à l’aise dans les deux modes d’approche, vos choix seront dictés par vos peurs.
À l’inverse, quand vous serez capable de basculer facilement d’un mode à l’autre, vous pourrez le faire en fonction des photos que vous voulez prendre, et des sujets qui se présentent.
Vos choix seront des choix créatifs, et non des choix dictés par vos peurs.
La deuxième chose importante à comprendre pour réussir à photographier des inconnus dans la rue, c’est que le plus important, ce n’est pas la technique à proprement parler, mais plutôt la façon dont l’interaction se déroule.
Car c’est bien cela dont il s’agit : d’une interaction entre deux humains — le photographe et son sujet. Et ce n’est pas du tout la même chose que lorsque vous photographiez un sujet inerte, un paysage, un monument ou un objet qui vous plait.
Dans les interactions humaines, énormément de choses se transmettent via des signaux non verbaux.
Au cours d’une conversation, par exemple, les mots que nous employons ne représentent qu’une petite partie des informations que nous échangeons avec nos interlocuteurs. Beaucoup d’informations s’échangent via notre posture, notre langage corporel, notre intonation, ou encore notre regard.
Sur le terrain, vous devez avoir conscience de tout cela, et surtout prendre le contrôle de ces canaux de communication non verbaux, pour les mettre à profit, et arriver à votre objectif :
En mode spectateur, devenir invisible.
En mode acteur, paraitre inoffensif et inspirer la confiance.
L’une des choses les plus importantes, pour nous qui sommes photographes, ce sont nos yeux.
Et je ne parle pas ici de les utiliser pour voir et dénicher des sujets, mais bien de les utiliser comme outil de communication, voire de « manipulation ».
Pourquoi de manipulation ? Parce que pour photographier des inconnus dans la rue, vous devez vous transformer en une sorte d’illusionniste.
En mode spectateur, vous devez paraitre invisible. Et pour y arriver, vous devez en quelque sorte tromper votre sujet. Lui faire croire que votre intention n’est pas de le photographier lui — alors que ça l’est. Et l’outil le plus efficace pour y arriver, c’est votre regard.
Imaginez que vous marchiez sur un trottoir. Un peu plus loin, à une cinquantaine de mètres devant vous, un sujet se présente. Il marche dans votre direction, et vous décidez de le photographier quand il sera à environ 3 mètres de vous (parce que ce choix de distance vous permet d’obtenir un cadrage qui vous convient).
Si, pendant toute la phase d’approche, c’est-à-dire avant de déclencher, vous le fixez du regard, vous imaginez bien qu’il comprendra que c’est lui que vous voulez photographier.
Il vous fixera lui aussi du regard. Et au moment de déclencher, vous serez incapable de le faire — vous n’oserez pas. Et même si vous osez, votre portrait sera moins naturel, puisqu’il vous aura remarqué.
La bonne façon d’agir, c’est de repérer un sujet, puis de regarder à un autre endroit, tout en utilisant votre vision périphérique pour le suivre.
Ce n’est ensuite qu’au moment où vous êtes à la bonne distance de lui que vous regarderez dans sa direction, le viserez avec votre appareil et déclencherez.
Mais là encore, il y a un piège !
Si vous déclenchez, puis abaissez votre appareil, et vous retournez pour voir si votre sujet vous a repéré, il comprendra que c’est lui que vous avez photographié.
Pour éviter cela, et être le plus discret possible, il faut garder l’œil dans le viseur après avoir croisé votre sujet, et faire semblant de continuer à photographier quelque chose qui se trouverait derrière votre sujet.
Ainsi, s’il se retourne parce qu’il a vu que vous braquiez votre appareil dans sa direction, et qu’il vous voit toujours en train de photographier autre chose, il croira qu’il est simplement passé entre vous et votre sujet au mauvais moment, et continuera son chemin comme si de rien n’était.
Quand je photographie des couples en utilisant cette technique, il m’arrive souvent d’entendre derrière mon dos : « Je croyais que c’était nous qu’il photographiait. »
C’était bien eux que je photographiais, mais j’ai joué à l’illusionniste, et leur ai fait croire que je faisais autre chose.
Autre chose d’important : si vous n’osez pas photographier les inconnus, vous avez peut-être voulu sauter le pas en essayant par vous-même, en regardant des vidéos sur Youtube, ou en suivant une formation.
Le problème, c’est que tous les conseils que vous trouvez vous expliquent comment arriver au résultat final : photographier un inconnu, de face, dans la rue.
Mais c’est ce qu’il y a de plus difficile. Et si vous commencez par là, vous vous bloquerez encore plus.
Le secret pour y arriver, c’est qu’il faut y aller étape par étape. Si vous commencez par la dernière étape, vous vous bloquez. Plus vous essayez, plus la peur vous paralyse. Et chaque échec renforce vos croyances négatives : « je suis nul », « je n’y arriverai jamais », « je n’aime pas photographier les gens », etc.
Il faut, au contraire, commencer par quelque chose de tellement facile, que vous n’avez même pas l’impression de photographier un humain.
Essayez, par exemple, de commencer par photographier les chaussures des gens autour de vous — quand vous êtes assis dans un café, quand vous êtes dans le métro, que vous attendez votre tour à la boulangerie, quand vous assistez à une manifestation… Faites-le avec votre smartphone, ça vous permettra d’être encore plus discret.
En commençant par là, vous commencerez à vous approcher des gens. Mais ce sera facile, car vous ne vous focaliserez pas sur les gens, mais sur leurs chaussures — essayez, et vous verrez que ça fait une grande différence : plutôt que de photographier les gens, essayez simplement de mettre un tout petit morceau d’eux, comme une chaussure, dans votre cadre.
Cet exercice est un premier pas. Il va vous permettre de vous familiariser avec les gens, de prendre confiance en vous, et lorsque vous serez plus à l’aise, vous pourrez aller un peu plus loin, en photographiant, par exemple, les gens de dos et de loin.
Et ainsi de suite. Petit à petit, pas à pas, on se rapproche des gens, et ce n’est qu’à la fin d’un enchainement de plusieurs types d’approches qu’on arrive à notre objectif : photographier les inconnus de face — soit à la sauvette, soit en les abordant pour leur demander de poser pour nous.
En réalité, lorsque j’enseigne à mes élèves comment photographier les inconnus, la plupart y arrivent sans même s’en apercevoir, ni faire aucun effort — parce que les exercices que je leur propose sont extrêmement faciles, progressifs, et que chaque nouvelle étape s’appuie sur les acquis de l’étape précédente.
À la suite d’un workshop, l’un des participants m’a envoyé le message suivant :
« Globalement, j'ai trouvé ce week-end très intéressant, très instructif, tant d'un point de vue photographique qu'humain. J’ai beaucoup apprécié la progression permettant petit à petit d'aller vers la photo de personnes « à bout portant ». En fait, jusque-là, quand je faisais des photos de rue, j'essayais de ne pas avoir d'humains. Là, n’étant pas gêné de photographier des gens, j'ai découvert qu'ils sont plutôt belles et beaux. J’ai aujourd’hui moins de ressentiment à photographier à la sauvette ou apostropher le passant pour lui demander de le photographier. J'ai redécouvert la beauté des gens ! »
Il s’était persuadé qu’il n’aimait pas les gens, qu’il ne souhaitait pas les photographier, mais en réalité, c’était sa peur qui parlait.
Une fois ses peurs dépassées, tout est devenu plus facile, et les passants dans la rue lui sont apparus sous un jour nouveau — finalement, beaux et interessants.
Lorsque j’ai commencé la photographie, j’étais extrêmement timide, et il m’était impossible de photographier des inconnus dans la rue.
Il m'a fallut des années pour y arriver et faire de gros efforts — mais ça en valait vraiment la peine.
Tout au long de ce parcours semé d’embuches et pendant lequel j’ai dû me faire violence, j’ai fait des recherches, pris des notes et testé de nombreuses choses.
Fort de ces années d’expérience, j’ai créé une méthode, qui me permet de transmettre ce que j’ai appris à n'importe qui, et en seulement quelques heures de pratique.
Cette méthode, elle peut être suivie par n’importe qui — même les plus timides.
Elle ne demande que peu d’efforts.
Aucun matériel particulier — un simple smartphone peut faire l’affaire.
Quant à la technique, rien de sorcier non plus.
Cette méthode, il m’a fallu beaucoup de temps pour la mettre au point.
Puis j'ai passé plus de cinq ans à la tester avec des élèves sur le terrain et à la perfectionner.
Aujourd'hui, je suis certain qu'elle fonctionne — et vous pouvez en profiter :
Mon objectif, ces prochains jours, c’est de vous apprendre à photographier les inconnus que vous croisez dans la rue.
En suivant cette formation, vous serez capable de réaliser des portraits soit en mode incognito, c'est-à-dire sans que vos sujets vous remarquent, soit en les abordant pour leur proposer de poser pour vous.
Une fois ces compétences acquises, vous pourrez les utiliser en photo de rue, bien entendu, mais aussi lors de vos voyages, en reportage, dans la vie de tous les jours, et même en famille ou avec des amis.
Dès qu’il vous faudra photographier des gens, vous saurez comment vous y prendre, et arriverez à obtenir de magnifiques portraits naturels et pris sur le vif.
Dans le premier module, intitulé « Avant de partir sur le terrain », je vous donnerai de nombreux conseils, astuces et secrets pour mettre toutes les chances de votre côté et bien préparer vos sorties. Vous apprendrez notamment :
Ayez confiance en vous
L’état d’esprit que vous devez adopter avant de partir sur le terrain — car ici, tout se joue dans la tête !
Quels sujets choisir pour que ce soit plus facile et que vous ne soyez pas intimidé
Les biais cognitifs bien connus des psychologues dont vous êtes victime lorsque vous êtes sur le terrain
Comment avoir davantage confiance en vous — car vos sujets ressentent votre confiance, ou votre manque de confiance, et cela influence grandement vos résultats.
Spectateur ou acteur : les deux modes de fonctionnement
Les spécificités et les objectifs (complètement différents !) des deux modes d’action : spectateur ou acteur de la rue
L’importance de maitriser ces deux modes pour que vos choix soient artistiques, et non pas dictés par vos peurs.
La peur de faire quelque chose de mal
Ce que dit la loi concernant la photographie de rue, le droit à l’image et la liberté d’expression artistique
Nous « reprogrammerons » votre cerveau, pour ne plus avoir peur de faire quelque chose de mal à ceux que vous photographiez, mais au contraire, comprendre que vous faites du bien aux gens.
La peur d’être rejeté et comment gérer les refus
Vous apprendrez dans cette leçon que les refus font partie du jeu, et même les meilleurs photographes en ont
Que c’est facile d’impressionner quelqu’un avec une photo, et que donc, dans l’immense majorité des cas, vos sujets adoreront les photos que vous prenez d’eux — inutile de vous mettre la pression pour rien !
Les refus ne sont pas dirigés contre vous
Comment ne pas être un gros lourd quand vous êtes sur le terrain
Je vous fournis un alibi pour ne plus avoir de problème lorsque vous photographiez des inconnus dans la rue
Comment utiliser la visualisation positive pour progresser plus rapidement
Comment progresser — même sans appareil photo
Le secret pour que tout, autour de vous, devienne bien plus intéressant
Lieu, matériel, réglages, sujets : faites les bons choix
Comment choisir le bon endroit pour vous faciliter le travail et progresser plus rapidement.
L’importance d’observer le rythme de l’endroit où vous vous trouvez, et ainsi passer inaperçu plus facilement
Comment vous habiller lorsque vous êtes dans la rue
Quel matériel utiliser ou choisir
Comment régler votre appareil
Comment composer et cadrer vos photos
Ou encore, comment choisir les bons sujets
Dans le second module, nous nous intéresserons à la photographie des inconnus en mode incognito, c'est-à-dire sans vous faire remarquer.
Nous commencerons par un peu de théorie :
Comment photographier des scènes de rue « naturelles »
Quel matériel choisir et comment régler son appareil pour les approches incognito
3 astuces pour être encore plus discret, en modifiant votre attitude notamment
L’importance de la communication non verbale
Comment maitriser son regard, en phase d’approche, mais également après l’interaction
Comprendre ce qu’est « l’espace de sécurité » qui protège chaque personne dans la rue, et comment vous y prendre si vous voulez y pénétrer
Puis, je vous proposerai une série d’exercices, qui vous permettront de faire des progrès réguliers, sans jamais vous bloquer ni vous mettre en difficulté :
Exercice 1 - Le Boucher : un morceau d’humain dans le cadre (pour commencer facile, sans trop vous focaliser sur ce qui vous fait peur : les inconnus)
Exercice 2 - Le Sniper : Trouver un endroit et attendre (comment trouver le meilleur endroit, comment choisir l’endroit où vous placer pour déclencher, etc.)
Exercice 3 - Le Fourbe : attaquer par-derrière (L’importance du regard — même lorsque vous « attaquez » par-derrière ; comment réagir si on vous repère ; comment commencer facile, puis compliquer cet exercice ; l’avantage de représenter les gens de dos sur vos photos)
Exercice 4 - Le Geôlier : Photographier les gens enfermés (Qu’est-ce que j’appelle les gens « enfermés » ; pourquoi sont-ils des sujets interessants pour débuter ; comment tirer autant de bénéfice possible de cet exercice ; les différents niveaux d’enfermement ; l’intérêt de photographier les gens enfermés avec l’exemple des photos de Saul Leiter)
Exercice 5 - L’hypnotiseur : Photographier les gens hypnotisés (Qu’est-ce que j’appelle les gens « hypnotisés » ; les différents niveaux d’hypnose dans la rue ; comment commencer facile, puis compliquer cet exercice pour progresser ; l’importance du regard et du langage corporel)
Exercice 6 - Le Flemmard : Laissez-les venir à vous (Trouver le bon endroit pour commencer à photographier les gens de face ; comment s’y prendre pour donner l’illusion que c’est autre chose que vos sujets que vous photographiez.)
Exercice 7 - Le Chasseur : Traquez vos sujets (4 méthodes imparables pour photographier les gens de face sans qu’ils ne vous repèrent ; que faire et comment se comporter avant, pendant et après le déclenchement ; comment téléguider les gens et influencer le futur)
Pour chacun de ces exercices, je vous donnerai :
Des instructions claires,
Des exemples de photos,
Des conseils pour y arriver facilement, puis compliquer l’exercice au fur et à mesure de votre progression
La façon d’utiliser chaque approche pour créer de bonnes photos
Enfin, dans le troisième module, nous passerons aux portraits posés, et je vous expliquerai comment faire pour aborder les gens dans la rue et leur proposer de poser pour vous. Vous apprendrez notamment :
Attitude et préparation
Les avantages de faire poser les gens dans la rue
Comment paraitre inoffensif — étape importante si vous voulez réussir
Travailler son langage corporel
En cas de « non » : Insister — mais pas trop
L’attitude à adopter pour des interactions qui se passent bien
Technique : comment régler son appareil pour réussir de beaux portraits de rue — et surtout, se simplifier la tâche et être rapide
L’importance d’être rapide et bien préparé pour obtenir de superbes portraits
L’interaction : comment aborder et photographier des inconnus
Avant l’interaction : tout se joue dans la tête
Comment vaincre la peur de rater votre photo
Comment surmonter la peur du rejet
Comment ne plus avoir peur d’importuner les gens
L’approche : comment aborder un inconnu
Les 3 cas de figure que vous rencontrerez, et comment gérer chacun d’entre eux
Gérer « l’état de choc » de votre sujet
L’ouverture : demander l’autorisation
Une phrase toute faite, qui vous permettra d’aborder les gens et de justifier votre démarche, pour ne plus hésiter ni vous poser de questions
Je vous donnerai un modèle d’approche, que vous pourrez personnaliser en fonction de vos sujets, projets et préférences personnelles.
La prise de vue : faire simple et efficace
Que faire si vous avez un « oui » ?
Guider votre sujet grâce à quelques instructions simples et claires
Multiplier les clichés — ou pas
Clôture : mettre fin à l’interaction
Comment mettre fin à l’interaction
Devez-vous envoyer les photos, et comment faire si vous décidez de le faire ?
Débriefing : le soir à la maison
Comment analyser vos photos et utiliser la visualisation pour progresser plus rapidement
Exercice : Photographier des inconnus dans la rue
La mise en application de la théorie vue jusqu’ici
Deux méthodes pour obtenir des portraits plus naturels
Trois moyens d’approche détournés pour faciliter le premier contact si vous êtes très timide et n’osez pas aborder des inconnus dans la rue.
Vous pourrez utiliser ces connaissances pour la photo de rue, mais également pour ramener de magnifiques images de vos voyages, réaliser des reportages centrés sur l’humain, prendre des clichés qui racontent des histoires, touchent le cœur des spectateurs, et rencontrent du succès là où vous les partagez — que ce soit à vos proches ou sur les réseaux sociaux.
J’ai beaucoup apprécié la progression permettant petit à petit d'aller vers la photo de personnes « à bout portant ». En fait, jusque-là, quand je faisais des photos de rue, j'essayais de ne pas avoir d'humains. Là, n’étant pas gêné de photographier des gens, j'ai découvert qu'elles, ils sont plutôt belles et beaux. J’ai aujourd’hui moins de ressentiment à photographier à la sauvette ou apostropher le passant pour lui demander de le photographier. J'ai redécouvert la beauté des gens !
— Marc
Je n’étais pas aussi franc avant cela, car un peu timide malgré tout et peur des réactions des gens… Comme quoi une bonne formation peut être très utile… Merci Nicolas ! Je vous conseille donc de vous inscrire, et ainsi de dépasser vos craintes.
— Bernard
Cette approche que tu nous as transmise est fantastique, car elle nous libère des contraintes et des inhibitions inhérentes à la photographie du quotidien et à la photographie humaniste. Un grand merci pour toute cette générosité !
— Claire
L’apprivoisement de l’humain rendu possible en douceur, par paliers, jusqu’au contact presque intime tout en restant dans la légèreté \[…] Au niveau de l’humain, il m’a permis de franchir certains blocages intérieurs (craintes d’importuner, du rejet, de l’agressivité) et de constater que lorsque ma démarche est bien alignée, elle reçoit de la bienveillance en retour.
— Alexandra
J’étais totalement bloqué (voire intérieurement paniqué) dans ma démarche de photographe de l'Humain. Je me sens de nouveau plus libre de photographier dans la rue, même si j'ai encore grandement besoin d'expérience.
— Jean-Charles
Contrairement à un livre, ou lorsque vous apprenez avec des ressources trouvées à droite et à gauche sur Internet, en participant à cette formation, vous pourrez poser vos questions.
Dans votre espace de formation, chaque leçon est accompagnée d’un espace de discussion, où vous pourrez poser vos questions pour que j’y réponde. Vous profiterez également des échanges entre les autres étudiants, pour approfondir votre apprentissage.
Plusieurs dizaines de milliers de photographes ont fait de gros progrès grâce à mes livres et formations, et je suis certain que cette formation vous permettra de progresser et d'améliorer grandement vos photos.
Ceci dit, si jamais ce n’était pas le cas, si jamais vous n’étiez pas pleinement satisfait de cette formation, sachez que vous êtes couvert par une garantie exceptionnelle.
Si vous ne faites pas de progrès, je vous rembourse 100 % de votre achat, sans vous poser aucune question.
Il vous suffit de m’envoyer un email dans les 30 jours qui suivent votre inscription, et je vous rembourse. C’est aussi simple que ça.
Cette formation ne demande pas de connaissances particulières, et a été conçue pour être accessible au plus grand nombre. Les explications sont simples, avec le moins de langage technique possible, vous n’aurez donc aucun mal à la suivre.
Il faut tout de même, pour être parfaitement à l’aise, comprendre et maitriser les réglages de base de votre appareil : la mise au point, le triangle de l’exposition, etc.
Si vous débutez à peine et n’avez pas encore les bases, je vous conseille de commencer par la formation L'essentiel de la photo : une formation pas à pas, avec des explications simples, claires et sans langage technique, pour comprendre comment régler votre appareil.
Vous pouvez, bien entendu, acheter les deux aujourd’hui (pour profiter du tarif actuel), et les suivre l’une après l’autre.
Non, la formation n’est ni en direct, ni en présentiel. Il s’agit de contenus vidéos enregistrés à l’avance, accessibles quand vous le voulez depuis votre espace de formation.
Vous pouvez donc suivre la formation à votre rythme, faire une pause si un imprévu vous empêche d’être assidu, ou revoir plusieurs fois certaines leçons si vous en ressentez le besoin.
La rue est le meilleur endroit pour réaliser les exercices de cette formation, c’est pourquoi la plupart de mes exemples et de mes photos ont été prises dans la rue.
Mais si la photo de rue n’est pas une pratique qui vous attire, ne vous inquiétez pas, car tout ce que vous apprendrez en suivant cette formation vous sera utile dans d’autres domaines : lorsque vous voyagez, lorsque vous visitez une ville ou un village, lorsque vous participez à un évènement, lorsque vous êtes en famille ou entre amis et que vous voulez photographier vos proches, si vous voulez faire un reportage et photographier des gens ou des endroits qui vous plaisent…
Les explications techniques que je propose dans cette formation ne sont pas dépendantes de la marque, du modèle ou du type de votre appareil photo. En clair, quel que soit votre appareil, vous pourrez suivre les explications et appliquer les techniques que je vous enseignerai.
L’idéal pour cette formation, c’est d’avoir un objectif à focale fixe, avec une longueur focale comprise entre 24 et 50 mm. Mais si vous n’avez que des zooms, un 24-70 mm, par exemple, fera très bien l’affaire.
À part cela, la formation ne nécessite aucun matériel particulier. Juste un boitier et un objectif. Ou un appareil compact, ça marche aussi très bien (c’est le type d’appareil que j’utilise tous les jours.)
En réalité, un smartphone pourrait même faire l'affaire, car c'est un appareil ultra compact, qui vous permettrait d'être discret et de ne pas vous faire repérer.
Non, absolument pas, et c’est le gros avantage des formations en ligne : vous pouvez les suivre où que vous soyez dans le monde — n’annulez pas votre voyage aux Maldives pour moi !
Tous les cours sont à votre disposition dans votre espace de formation. Il vous suffit d’avoir une connexion internet pour y accéder.
Pour vous inscrire, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Acheter Maintenant » qui se trouve un peu plus bas sur cette page.
Vous pourrez alors
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Dès que votre paiement sera effectué, vous recevrez un e-mail de confirmation. Dans cet e-mail, vous aurez le lien pour accéder à votre espace de formation, et donc à votre formation.
Et vous inscrivant maintenant, vous aurez donc accès aux cours dans moins de 5 minutes — juste le temps d’entrer vos informations de paiement.
Plusieurs dizaines de milliers de photographes ont fait de gros progrès grâce à mes livres et formations, et je suis certain que cette formation vous permettra de progresser et d'améliorer grandement vos photos.
Cela dit, si jamais ce n’était pas le cas, si jamais vous n’étiez pas pleinement satisfait de cette formation, sachez que vous êtes couvert par une garantie exceptionnelle.
Si vous ne faites pas de progrès, je vous rembourse 100 % de votre achat, sans vous poser aucune question.
Il vous suffit de m’envoyer un e-mail, et je vous rembourse. C’est aussi simple que ça.
Voici l’adresse e-mail à laquelle me contacter pour toute demande de remboursement : [email protected]
Vous avez une question et la réponse ne figure pas sur cette page ? Envoyez-moi un e-mail, et je vous répondrai avec plaisir.
Voici mon adresse : [email protected]
Et si tout est clair pour vous, on se retrouve à l'intérieur de la formation.
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